Les peuples autochtones, gardiens de notre nature
Les peuples autochtones et le combat écologique

Les peuples autochtones sont les premiers à avoir pris fait et cause pour la nature contre les intérêts humains financiers. Aujourd’hui, ils peinent encore à être reconnus.
Ce rôle indispensable des peuples natifs sur leurs terres historiques, les gouvernements commencent tout juste à le reconnaître. La création de réserves naturelles a en effet entraîné, par le passé, l’expulsion de peuples autochtones amérindiens, africains, amazoniens qui, coupés de leurs racines, ont alors entamé leur déclin.
Les orientations internationales semblent heureusement avoir changé. « Le rapport prouve aux décideurs que les peuples autochtones sont ceux qui protègent, conservent, et encouragent une gestion durable de la biodiversité. » Précise Lakpa Nuri Sherpa, membre de l’organisation Asian Indigenous People Pact.
Le sacerdoce des peuples indigènes ne s’explique pas uniquement par le lien historique à leur territoire. Il y a aussi la relation intime et sacrée que les autochtones entretiennent avec leur environnement naturel. Qui explique peut-être la force de la résilience de ces peuples sans cesse en lutte contre l’exploitation intensive des ressources naturelles.
L’homme dans la nature, la nature dans l’homme

Profondément liés à la nature, les peuples racines entretiennent une relation culturelle, historique, philosophique et même organique avec elle.
Mais ce rapport intime de l’homme à la nature, cette intuition persistante qu’en tant qu’être vivant, l’homme fait partie d’un tout, est une autre facette du combat des peuples autochtones, mêlant écologie, animalisme, science et sacré. Comme nous le rappelons dans notre entretien avec Jocelin Morrison, rédacteur en chef de la revue Natives, des peuples et des racines : « Les peuples autochtones portent toujours cette vision globale où tout est vivant et où l’équilibre nécessaire à la vie repose sur l’interdépendance de toute chose. »
La revue porte notamment un message d’humilité et de paix : l’homme, ce mammifère, ne trône pas au sommet de la nature mais n’en est qu’un maillon. Essentiel, au même titre que toutes les autres espèces vivantes. Un message défendu par tous les porte-paroles des peuples natifs, qui tirent leur force physique, mentale et spirituelle de leurs liens avec la nature. Et dont il est urgent de s’inspirer pour corriger le dangereux déséquilibre instauré par nos sociétés modernes, où la fièvre de posséder justifie toutes les exactions.
Davi Kopenawa, chef chaman écologiste et humaniste, porte-parole international de la communauté d’Amérindiens Yanomami, résume ainsi la pensée intuitive des autochtones : « L’environnement n’est pas distinct de l’homme. Nous sommes en lui et il est en nous. »
Tous vivants, tous connectés

Profondément connecté à son environnement, le peuple autochtone se place au coeur, et non au sommet du vivant.
Les enseignements des peuples premiers nous ramènent tous vers cette terre nourricière, décrite comme une mère dont nous sommes les enfants. Un message fort pour les générations présentes et futures, à la recherche d’un sens à donner à leur présence dans notre monde. Ainsi le rappelle Jocelin Morrison : il s’agit d’enrichir notre pensée et non d’idéaliser les modes de vie de ces peuples racines. La revue Natives cherche ainsi à ouvrir le dialogue entre les peuples, donner une voix aux représentants des autochtones, faire avancer le débat sur les liens à créer entre sciences, para-sciences, philosophie et intuition du sacré… et nous aider à comprendre d’où nous venons.
Le 1er numéro de la revue Natives, des peuples, des racines, est disponible depuis le 21 juin 2020, uniquement sur abonnement.
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